Son histoire: Nicholas, dit Nick, ne se souvenait pas de son enfance alors il l'avait restituée en entrecoupant des articles de presse. Il était originaire du Taïwan, ça, il le savait, tout comme ses parents qui faisaient régulièrement l'aller-retour Taïwan - USA. Sa mère y avait une amie d'enfance, quelqu'un qu'elle aimait assez pour s'envoler dans le Midwest dès qu'elle le pouvait, jusqu'au 29 mai 1982, date à laquelle une tornade ravagea le pays mais aussi leur famille. Il avait vu des images qui avaient manqué de lui décrocher la mâchoire : la tornade au-dessus des maisons, les carcasses de voitures empilées les unes sur les autres et des maisons broyées. Il savait qu'il y avait la sienne, quelque part là-dedans, et sûrement des brisures d'os appartenant à ses parents. Ça lui paraissait toujours aussi dingue d'avoir, à quatre mois, put survivre alors que ses parents étaient morts sous les décombres.
Il n'avait pas été rapatrié au pays et on lui avait dégotté un bout de place dans un orphelinat dans un état voisin. L’orphelinat n’était pas vraiment heureux de cette situation, les bébés n’étaient pas faciles à gérer et nécessitaient des soins constants. Et il n’avait pas le personnel pour. C’est pourquoi il espérait que le bambin sera vite adopté. Les responsables de l’orphelinat ne furent pas avares en action de communication et mirent en avant le « côté exotique » du nourrisson. Ils ne convinrent pas leur public ou ne firent pas correctement leur job puisque personne ne se précipita pour accueillir l’enfant – ni famille d’accueil ni adoptant. C’était commun, cette histoire, des millions d’enfants logeaient dans des orphelinats qu’ils quittaient généralement vers l’âge de dix ans pour s’entasser dans des centres d’accueils d’enfants. Toujours était-il qu’entre un bambin et un enfant débrouillard, il y avait un fossé. Et la structure était plus que réticente à s’occuper de cet enfant en bas-âge. Elle relança quelques clients, des connaissances, mais malgré la situation « du pauvre enfant qui a perdu ses parents, vous vous rendez-compte, ensevelis sous le passage de Marion, si ce n’est pas triste… », personne ne se pressait pour adopter l’enfant. Comprenant qu’elle était bonne à prendre en charge l’enfant, elle se résigna à s’en occuper.
Ainsi commença la vie du petit Nick. Comme tout enfant, il avait des amis et des ennemis, et si la vie n’était pas toujours rose, elle n’était pas toujours grise. Les moments qu’il préférait, à l’orphelinat, c’était les films d’arts martiaux qui passaient certains mercredis après-midi sur la télé. Mais pour ça, il fallait avoir accès à la salle où était la télé, et donc être très sage, chose qui ne posait pas de problème à Nick en général. Les enfants évitaient de trop lui chercher des noises pour ne pas retrouver des araignées dans leurs chaussons délavés ou des cafards dans leur assiette. Nick avait sa bande d’enfants terribles et, même s’il n’avait pas l’impression d’être leur meilleur copain, il aimait bien faire des bêtises avec eux. Ses dizaines d’années d’existence approchèrent et l’orphelinat en profita pour placer une trentaine d’enfants dans un centre spécialisé. Ça libérait de la place et le personnel soufflait de soulagement en voyant des durs partir. Le centre était constitué d’assistantes sociales qui s’occupaient de rencontrer des familles d’accueil et de leur confier des enfants. Chaque famille pouvait recevoir huit enfants accompagnés d’une subvention de l’Etat, autant dire que ça en intéressait certaines. Nick fut accueilli par une femme rondelette aux mains calleuses, une certaine Louisette. Elle avait déjà six enfants chez elle et elle cherchait à remplir les matelas miteux pour toucher la somme maximale de subventions. Non seulement elle touchait de l’argent, mais en plus les enfants travaillaient pour elle et mangeaient peu. C’était donc une affaire en or pour elle.
Nick avait fait le tour du propriétaire avec des yeux ronds. La maison, construite en hauteur, semblait ridiculement petite. Miteuse, puante, branlante, elle lui donnait des frissons dans le dos. Quand il s’était tourné vers l’assistante sociale qui l’avait accompagné, elle lui avait souri et lui avait dit que « tout ira bien ». Et puis elle était partie. Louisette lui avait rapidement montré les travaux à faire et deux filles s’étaient immédiatement activées. Les quatre garçons étaient partis en ricanant dans les champs, des cigarettes dans les poches. Nick les avait suivis, pris la cigarette tendue et s’était étouffé avec la fumée bloquée dans sa gorge. Les garçons ricanaient et s’étaient appliqués à lui montrer comment fumer dans les règles de l’art. Ils rentraient à l’heure du souper, avalaient en vitesse le repas préparé par les filles et se hâtaient de monter dans leur chambre. Nick était le plus jeune, alors il s’appliquait à imiter ses aînés du mieux qu’il le pouvait. Flattés, ces derniers flirtaient avec le risque et cherchaient de nouvelles choses à faire pour impressionner Nick et « le transformer en homme ».
Il s’était habitué à la vie de la maison de Louisette. Aux aurores, lever. Les garçons se disputaient une bassine d’eau pour se laver et s’habillaient rapidement pour sortir. Ils travaillaient la terre qui surplombait les alentours le matin pour éviter le soleil, revenaient le midi pour manger et repartaient l’après-midi dans les champs où le labeur faisait place au divertissement. Comme ils travaillaient dur le matin, Louisette ne s’apercevait pas qu’ils ne travaillaient pas quand le soleil était à son point culminant. Les filles se taisaient, ayant trop peur des représailles. Le soir, les enfants soupaient légèrement et se couchaient tôt. Dans la chambre des garçons, mille plans s’échafaudaient et ils rêvaient de leur vie future en se promettant de se revoir en dehors de la maison de Louisette.
Le jour arriva où le plus vieux des garçons obtenait son émancipation de mineur. Les garçons, la larme à l’œil, lui souhaitèrent bon vent. Le jeune homme en profita qu’ils se frottent les yeux pour poser ses lèvres sur celle du petit Nick, qui le regardait avec un air admiratif, et lui fit un clin d’œil avant de poser son doigt sur sa bouche. Comprenant, Nicholas hocha la tête avec un grand sourire. Il se sentait très chanceux parce qu’il était le seul à avoir eu un au revoir comme cela. Il regarda partit celui qui avait été comme un héros pour lui, et le chemin de terre fut soudainement vide. Il savait qu’il allait retourner voir l’assistante sociale, qui lui donnerait une maigre cagnotte, et après il commencerait sa vie. Il avait hâte que son tour arrive. Il voulait être comme lui.
Trois années passèrent et d’autres garçons s’envolèrent, puis enfin, ce fut son tour. L’assistante sociale l’aida à se trouver une place dans un foyer de jeunes, il se débrouilla quelques mois avec la maigre somme qu’il avait empochée et trouva un poste dans un petit restaurant. Ce n’était que faire la plonge, l’atmosphère était loin d’être reposante et les jeunes qui se pressaient dans les cuisines étaient tous d’une couleur de peu différente. C’était peut-être ce dernier point qui le faisait sentir aussi à l’aise dans son travail. Tout allait vite, la cadence, mais aussi la vitesse des gens à venir et à repartir. Mais certains restaient. Comme Matt.
***
Brouillon
Il était venu le chercher dehors. Adossé au mur de briques ternes, Nick aspirait les dernières bouffées de sa clope roulée à la hâte, avant de reprendre le service. Il ne releva pas la tête quand la porte de derrière grinça.
- Nick, j’aurais besoin d’un nouveau service…
Nick ne répondit rien, se contentant d’expirer lourdement la fumée de sa dernière taffe. Le mégot se retrouva artistiquement écrasé au sol. Nick prenait son temps pour répondre.
- Qu’est-ce qu’il te faudrait ?
- Toi.
Nick jugea mieux de garder le silence. Ça sentait mauvais, surtout quand on savait à quel point Matt aimait chercher les emmerdes : drogues, contrebande, guerre des rues, il les accumulait. Mais il ne semblait jamais s’en lasser.
- Écoute, j’ai un problème avec un type, il me doit du blé, tu vois…
- Matt, c’est pas mon problème !
- Il faudrait juste que tu le récupères ! Tu attends le type devant chez lui, tu le coinces et tu lui fous les chocottes. Rien que ça, je t’en demande pas plus.
- Je suis déjà allé chercher ta merde pour t’éviter de te faire massacrer, je t’avais dit que j’irais pas plus loin et j’ai toujours pas changé d’avis. J’veux pas d’problèmes.
Il agrippa la poignée branlante. C’était un peu tard pour dire ça, ça faisait longtemps qu’il aidait Matthew et les deux-trois services qu’il lui rendait de temps à autre n’étaient pas vraiment ceux dont on pouvait se vanter.
- Je te file un pourcentage sur ce que tu récupères.
Nick suspendit son geste et souffla.
- Tu fais chier, fit-il en claquant la porte.
Matt laissa apparaître son éternel sourire en coin. Ça voulait dire qu’il allait l’aider.
***
Yeux exorbités, Nicholas essayant tant bien que mal de repousser le type qui le surplombait. S'il avait réussi à le faire lâcher son couteau, il ne pouvait pas faire grand chose contre ses mains calleuses qui allaient bientôt lui faire perdre connaissance. Matt s'était bien foutu de lui, avec ses prétendus conseils à la con ! "Tu ferais mieux de prendre de cours de boxe ou un truc du genre, on sait jamais, ça pourrait servir", c'était plutôt des cours pour aller à la guerre qu'il aurait dû prendre !
Il voyait trouble. La pression sur sa gorge s'accentua, tout comme le sourire du type, un sourire fourbe, celui qu'à un chasseur en voyant sa proie lui succomber. Le type lui était tombé dessus alors que Nick fouinait dans les affaires du propriétaire de l'appartement. Visiblement, ils cherchaient tous deux la même chose. Mais l'un avait des moyens plus extrêmes pour y arriver, et l'autre n'y était pas préparé.
Une frappe à la gorge déconcerta le balèze. Nick profita de l'effet de surprise pour lui asséner un coup de pied sur le genou, envoyant l'autre à reculer. Il savait que ce n'était que partie remise. Peu importe l'énergie qu'il déployait, il connaissait l'issue.
[suite à venir]
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On m'appelle...